Les femmes et la prison
Les femmes sont nettement moins nombreuses que les hommes
dans les statistiques pénales. Elles représentaient 13 %
des inculpés en 1992 et 5 % des personnes écrouées
en 1994. Cela n'est pas seulement dû à une moindre implication
dans des actes délictueux. En effet, l'examen détaillé
des statistiques judiciares montre qu'à délit ou crime équivalent,
les femmes bénéficient d'un traitement favorable, qui se
traduit par un moindre recours à l'emprisonnement, qu'il s'agisse
de détention provisoire ou de la condamnation elle-même.
France-Line
Mary, "Délinquances des femmes et répression pénales",
Questions pénales, décembre 1996.
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L'inégalité face à Internet
Ingénieur informaticien, Michel Elie a étudié la répartition
mondiale des serveurs Internet par pays. Ses premières conclusions
risquent fort de conforter l'opinion de ceux qui voient déjà
dans le réseau des réseaux une source d'aggravation des inégalités
dans l'accès à l'information.
En effet, sur les quelque 150 pays comptant plus d'un million d'habitants,
68 ne possèdent aucun serveur. Inversement, un pays - les Etats-Unis
- concentrait plus de 60 % des quelque 13 millions de serveurs recensés
au millieu de 1996. En comparant pour chaque pays le taux d'équipement
en serveurs et l'indicateur de développemnt humain (IDH), l'auteur
met en évidence ce que la courbe de Jipp montre pour le téléphone
: à savoir la corrélation existant entre la pénétration
d'Inernet et le niveau de développment. Sur les pays qui comptent
plus d'un serveur pour 100 habitants, aucun n'est situé en Afrique,
au Moyen Orient ou en Amérique du Sud...
Parmi les différentes composantes du système Internet
susceptibles d'expliquer cette disparité, l'auteur souligne le poids
des infrastructures.Car on l'oublie souvent, mais l'accès à
l'Internet suppose l'existence de lignes téléphoniques... Michel
Elie, "Internet et développement. Un accès à l'information
équitable ?", Futuribles, n°214, novembre 1996. |
Les goûts alimentaires des français
Deux enquêtes indentiques par questionnaire menées
en 1988 et 1995 mettent en évidence une augmentation significative
de l'intérêt des consommateurs français pour le goût
des aliments et pour des saveurs variées, simples et fraïches,
évoquant la nature, l'exotisme ou le terroir. Par ailleurs, les
progrès technologiques (cuisson sous vide, plats ultra-frais...)
permettent précisément une meilleure conservation des produits.
Conclusion des auteurs de cette étude : " A l'aube du XXIe siècle,
nous sommes bien loin des aliments-pilule ou de la nouritture aseptisée
et standardisée que l'on nous promettait parfois dans les années
60. Qui s'en plaindra ? "
Patrick
Babayou et Jean-Luc Volatier, " Les
consommateurs veulent plus de saveurs dans leur assiète ", Consommation
et modes de vie, n° 113, 31 décembre 1996.
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De l'utilité des jurés
Une analyse de sentences pénales montre que les juges sont en désaccord
sur la culpabilité ou l'innocence de l'accusé dans 30 % des
cas. Ce désaccord s'élève à 80 % lorsqu'ils
doivent décider si l'accusé mérite ou non l'emprisonement.
Ce qui conduit au constat désabusé de trois universitaires
: "En résumé, on pourrait avoir tendance à affirmer
que ces décisions reposent sur l'arbitrage de la roue de la fortune,
puisque la décision dépend du juge du tribunal auquel on
a affaire."
Ramon Aree, Francisca farima, Angel Egido, "Dynamiques
dans la décisions des juges", Connexions, n°67, 1996,
n°1 |
Violence à la télévision
La violence télévisée constitue un
sujet de préoccupation crissant. Après d'autres pays, la
France a récemment adopté le principe des pictogrammes prévenant
les téléspectateurs du degré de violence des programmes.
La "théorie du fruit pourri" postule que ces avertissement entraînent
une baisse de l'écoute. A l'inverse, la "théorie du fruit
défendu" prédit qu'ils auront l'effet inverse. Une étude
vient de montrer qu'Adam et Eve sont joujours bien viviants : les pictogrammes
augmentent en fait l'intérêt à l'égard des programme
violents
Brad J. Bushman et Angela D. Stack, "Firbidden
fruit versus trainted fruit : effects of warning labels on attraction to
television violence", Journal of experimental psychologie, septembre
1996, n°3
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Les pratiques de santé des français
Une étude s'est interessé à tous les faits et
gestes de la vie quotidienne qui touchent à la santé. Premier
constat : le vieil adage selon lequel il vaut meiux prévenir que
guérir ne semble guère s'appliquer aux pratiques de santé.
Si les principes d'une alimentation "équilibrée et variée"
sont connus, ils ne sont guère respectés. Même chose
pour les règles d'hygiène de vie (activité physique,
sommeil) ou les risques liés aux conditions liés aux conditions
de travail. Les contraintes financières n'expliqueraient pas tout.
Il y a aussi la nécessité d'arbitrer entre les préoccupations
de santé et le bon fonctionnement de la famille, lequel oblige de
prendre aussi en compte les goûts de chacun, le temps disponible,
les obligations professionnelles, etc.
Janine Pierret, "Culture ou production de santé
dans la famille", Mire Info, n°36, novembre 1996. |
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